Frère Louis-Joseph Thibault, c.s.c.
Le frère Louis-Joseph Thibault naît à Hochelaga, Montréal, le 27 mars 1910, fils d’Alcide Thibault et d’Arthémise Morneau. Il est si frêle qu’on doute de sa survie; il est aussitôt ondoyé. Louis-Joseph est le douzième d’une famille de dix-huit enfants : douze filles et six garçons. Onze filles entrent en communauté, huit y demeurent; cinq garçons deviennent religieux de Sainte-Croix, trois y persévèrent : les frères Alexandre, Roland et Louis-Joseph.
Louis-Joseph fait ses études élémentaires à l’École Langevin. La famille déménage à Wickham West, à proximité d’Acton Vale, d’ou il se rend à Sainte-Geneviève en 1926 pour commencer son noviciat. Il fait sa première profession l’année suivante et sa profession perpétuelle en 1931. Après son noviciat, il étudie à l’École normale Sainte-Croix à Côte-des-Neiges puis à l’École technique de Montréal.
Durant les quatre premières années de sa vie active, le frère Thibault œuvre dans huit institutions : Carillon, l’École de Sainte-Geneviève, le Collège Notre-Dame, le Noviciat Saint-Joseph, l’Université Saint-Joseph, le Collège de Saint-Césaire, le Collège de Saint-Laurent et l’École Beaudet. On fait appel à ses compétences, car il est toujours disponible, les besoins de la congrégation sont grandissants et la main-d’œuvre peu nombreuse.
Le Collège de Saint-Laurent bénéficie de son travail pendant 17 ans, à la boutique à fer et à la chaufferie, avec une interruption d’une année en 1937 et 1938. Son « génie mécanique » est alors mis à la disposition de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal pour la construction du dôme, qui a dû être coulé sans arrêt durant dix jours et neuf nuits, ainsi que pour l’installation du système électrique.
À partir de 1951, il entre au service des Pères de Sainte-Croix et de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. La congrégation fait appel à ses talents afin de régler différents problèmes techniques dans les multiples œuvres et résidences de la communauté.
Le frère Louis-Joseph fut un homme d’études. Durant toute sa vie active, il n’a cessé de se perfectionner. Il obtient tous ses diplômes en fréquentant des cours du soir après son travail régulier dans les domaines de l’électricité, de la plomberie, de la climatisation, du chauffage, de la mécanique de machines fixes, etc.
En 1979, il est sollicité pour l’illumination extérieure de la basilique. On ne saurait trop insister sur sa contribution technique à l’œuvre de l’Oratoire. Il agit avec une grande simplicité, dans une aimable coopération avec les gens qui l’entourent.
Le Révérend Frère Louis-Joseph Thibault, de la communauté des Frères de Sainte-Croix, est sans doute inconnu des milliers de fidèles et de pèlerins qui se rendent périodiquement à l’Oratoire Saint-Joseph, mais il n’y accomplit pas moins une tâche de haute importance. [Il] remplit la lourde charge d’ingénieur en chef du système de chaufferie à l’Oratoire Saint-Joseph.
Extraits choisis de l’article « À l’Oratoire, c’est le Frère Thibault qui réchauffe les corps », paru dans Le Petit Journal (Montréal), le 21 mars 1954.
Le frère Thibault a toujours été un homme de prière, un homme consacré au Seigneur. Il mène aussi une action apostolique auprès de ses employés et des personnes avec lesquelles son travail le met en contact.
Le frère Louis-Joseph Thibault prend sa retraite à la Maison Basile-Moreau en 1990, mais continue à offrir ses services de consultation à l’Oratoire Saint-Joseph.
Il décède le 16 mai 1997, à l’âge de 87 ans.
